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Accéder au siteL'étude régionale de détection de la présence de la maladie rénale proliférative PKD/MRP dans les cours d'eau est lancée depuis juillet 2024. Ce projet de recherche du parasite et/ou du bryozoaire (hôte intermédiaire) dans l'eau des rivières, qui touche les populations piscicoles de salmonidés, se fait par la technologie de l'ADN environnemental (ADNe). Elle est menée sur l’ensemble du milieu aquatique géré par les Fédérations de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique d’Auvergne-Rhône-Alpes. L'étude pilotée par l’Association Régionale Pêche en Auvergne-Rhône-Alpes (ARPARA) est soutenue par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, partenaire dans le cadre du Plan Pêche 2023-2025. L’objectif de ce projet d’envergure régionale qui se déroulera jusqu'en 2025, est de travailler collectivement sur cette maladie, les moyens de la détecter et de l’identifier sur nos territoires de pêche.
Le projet se déroulera en 3 grandes étapes :
1. FORMATION des techniciens des fédérations,
2. PRELEVEMENTS d’échantillons sur les espèces dans différents cours d’eau (définis en amont)
3. ANALYSE / BILAN des résultats par le cabinet d’étude SCIMABIO/FISH-PASS.
Deux sessions de formations des techniciens des fédérations ont lancé, en juillet 2024, l’étude régionale d’identification de la PKD (ou MRP), maladie parasitaire des populations piscicoles de salmonidés. Ces deux journées de formation, organisées par l’Association Régionale de Pêche Auvergne-Rhône-Alpes (ARPARA) et animées avec les bureaux d’étude SCIMABIO et Fish-Pass, ont été dispensées aux techniciens des fédérations de pêche de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre d’un projet régional de détection dans l'eau des rivières, de cette maladie parasitaire, pouvant affecter les populations piscicoles et notamment les salmonidés. Cette formation préalable au projet a réuni 25 participants représentant les fédérations d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’ARPARA et l’Union de Bassin Rhône-Méditerranée-Corse (UFBRMC) au mois de juillet. Après une phase d'approche technique et théorique, c'est sur le terrain que les techniciens des fédérations départementales de pêche et de protection du milieu aquatique ont été formées aux techniques des prochains prélèvements ADNe dans différents cours d'eau de la région. La recherche spécifique du parasite et du bryozoaire (son hôte intermédiaire) par ADNe est en effet réalisée directement dans l’eau des rivières. Le diagnostic peut être une première étape pour permettre de savoir si la rivière étudiée présente tous les ingrédients pour le développement de la MRP ou PKD
Ce grand projet d’étude régionale est financé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, partenaire impliqué dans les problématiques de préservation des milieux aquatiques
et de leur biodiversité aux côtés des fédérations de pêche et de protection du milieu aquatique.
La PKD : « Proliferate Kidney Disease » ou MRP : « Maladie Rénale Proliférative » ou hépatonéphrite parasitaire), est une maladie causée par un parasite microscopique qui se dépose sur la peau et les branchies du poisson et vient affecter ses reins. Elle touche les alevins et juvéniles de salmonidés sauvages ou d’élevage (OKAMURA et al., 2011), Elle touche principalement la truite fario, mais aussi ombre commun et saumon atlantique. Le poisson peut être porteur « sain » dans certains cas (sans développer de symptômes) mais en général le développement de la maladie se fait dans la rate et les reins et peut conduire à des mortalités parfois massives. A noter que les individus survivants présentent une cicatrisation des tissus et développent une immunité protectrice aux infections ultérieures, ce qui rend hors de danger les poissons adultes. Certaines conditions environnementales telles que les températures élevées, les débits réduits, la pollution organique, fluctuation des températures… sont autant de facteurs favorables au développement de la maladie chez le poisson. Le parasite se développe nettement dans les eaux à partir de 10°. Les lésions chez les poissons apparaissent dès 15° et au-delà. Cette maladie parasitaire est identifiée en Suisse depuis 1979 et depuis 2016 en France, dans le département de l’Ariège.
Après la session de formation des techniciens des fédérations, les prélèvements par la technique de l'ADNe ont débuté dès cet été sur le terrain.
Les cours d'eau prélevés ont fait l'objet d'une sélection en amont sur la base de critères définissant les sites dits favorables au développement de la "Maladie Rénale Parasitaire" (MRP/PKD). Pour les territoires, déjà engagés dans des études départementales complémentaires, de nouveaux cours d'eau jugés "sensibles" ont été définis. Pour les autres territoires, une sélection représentative des rivières départementales a été définie en fonction de facteurs risques tels que les assecs / sécheresse, thermie en augmentation.
partenaires PKD
Si le déclin des populations de truite fario interroge ces dernières années les gestionnaires des cours d’eau, une étude sur la présence de la PKD ou MRP pourrait être une donnée scientifique complémentaire de diagnostic aux problèmes déjà identifiés de réchauffement, de pollution ou d’hydromorphologie. Certaines Structures Associatives Agréées pour la pêche de Loisir (SAAPL) de la région ont d’ores et déjà engagé des études spécifiques, réalisées par des vétérinaires spécialisés ou des cabinets d’études tels que SCIMABIO, sur des bassins versants ou cours d’eau pour identifier la présence de la PKD. A ce stade seulement quelques études ciblées ont été menées par des fédérations de pêche et de protection des milieux aquatiques, comme celle du Jura, de la Lozère, de la Haute-Garonne, de l’Ariège ou encore des Hautes-Pyrénées. Aucune étude à l’échelle nationale ne permet aujourd’hui de donner une cartographie des cours d’eau touchés par la PKD.
La PKD ou MRP, maladie rénale proliférative, apparaît généralement l’été avec un impact variable selon les conditions (le réchauffement global des eaux la rend notamment plus visible avec des mortalités de juvéniles salmonidés qui peuvent être massives) ; sa détection le cas échéant permettrait d’adapter les modes de gestion et agir de manière ciblée sur le milieu aquatique.
Quelles sont les actions de préventions à mener en cas de détection de la PKD sur un cours d’eau ?
La transmission du parasite passe nécessairement par un hôte intermédiaire (Bryozoaire), elle ne peut donc pas s’effectuer de poisson à poisson. Cependant, tout déplacement de poisson infecté vers un secteur indemne, mais où les bryozoaires sont présents, peut conduire à un nouveau foyer.
Fédération Haute-Savoie
Etude de la Maladie Rénale Proliférative (MRP ou PKD) sur les affluents du lac d'Annecy par la fédération de Pêche de Haute-Savoie
Information sur la PKD réalisée par la Fédération de Pêche de l'Ariège en 2019